Contrairement à beaucoup de pratique, la respiration consciente demande assez peu de temps pour avoir de bons résultats. On parle de moins d’une vingtaine de minutes par jour tout compris. Pourtant, malgré ce temps vraiment faible, les gens ne parviennent pas à tenir la longueur. C’est dommage parce que la conséquence est que les résultats ne sont pas très visibles. Dans cet article je vais donc donner quelques astuces pour rester motivé sur la durée.

L’observance est la base de la progression

 

Dans toute pratique sérieuse, pour progresser, il faut pratiquer. C’est une constante. Je ne connais pas de situation où ce n’est pas le cas. Dans certaines pratiques, pratiquer souvent mais peu est même plus efficace qu’une pratique intensive mais irrégulière. C’est le cas de la respiration consciente.

De part le rôle absolument central de la respiration et du fait de respirer tout le temps, il est facile d’inclure un motif donné et de l’ancrer sur la durée. Pour cela, une pratique d’une dizaine de minutes suffit. Par contre, elle doit se faire tous les jours et c’est là que les soucis arrivent.

Paradoxalement, même si tout le monde a 10 minutes dans sa journée, se contraindre à faire quelque chose chaque jour se révèle très compliqué. Beaucoup plus que de s’entraîner deux heures toute les semaines ou même un jour par mois.

En fait de nombreuses études montrent que quasiment 100 % des gens cessent de pratiquer lorsque l’on dépasse les deux semaines…

Dans la méthode REBO2T, cet aspect est particulièrement important. En effet, j’ai pensé la méthode pour que le pratiquant y passe un minimum de temps s’il arrive à pratiquer chaque jour. Je vais donc donner ici quelques astuces pour garder la motivation et tenir sur la durée. Cela marche avec la respiration mais aussi avec tous types de pratiques.

Avoir un temps de pratique

 

Je l’ai déjà dit, je déteste le principe de routines. Par contre, verrouiller un moment dans la journée pour pratiquer, ça je suis pour. Mieux, c’est le meilleur moyen d’être sûr de s’y tenir. Par contre, il y a un point important : ce temps est non négociable. Pensez que c’est un temps qui équivaut à un temps à votre travail, vous ne pouvez pas vous permettre de le rater. En échange, ce temps est très limité et votre pratique doit absolument y tenir. Evidemment, vous pouvez dépasser mais cela doit être une session en plus, pas votre programme quotidien (vous pouvez par exemple faire votre programme quotidien une deuxième fois).

Il a été montré que au-delà de 20 minutes par jour, les gens ne sont pas capables de tenir sur la durée. Ce temps peut-être poussé à 30 minutes à conditions que cela soit en deux sessions de 15 minutes. Par contre, trois sessions de 10 minutes cela devient trop compliqué. C’est la grosse faiblesse de pratique comme la cohérence cardiaque par exemple. Même trois fois 5 minutes c’est trop pour la plupart des gens… Oui cela peut paraître incroyable à certains mais c’est le cas.

C’est pourquoi j’ai calé ma pédagogie pour qu’elle tienne en 10 minutes par jour avec un travail par phase évidemment.

Donc, dans mon cas, je bloque dix minutes par jour. Quand ? Personnellement, je préfère le soir, entre 20h-20h30. C’est entre la fin de la journée pour moi et avant le début de soirée. Il est donc facile d’y caler 10 minutes. Encore une fois, ces dix minutes sont non négociables au même titre qu’un rendez-vous professionnel.

Cela peut être le matin aussi mais je préfère faire mon travail au calme sans enchaîner sur la journée. C’est également pourquoi je ne le fais pas entre midi et deux. Néanmoins, en fonction de comment vous sentez la journée, ce sont des moments très opportuns pour pratiquer.

Enfin, demandez à votre entourage de ne pas être dérangé à ce moment-là. Ils pourront se passer de vous dix minutes…

Donc premier point essentiel, le créneau bloqué.

Avoir un lieu de pratique

 

Deuxième point extrêmement important, avoir un lieu de pratique. Pourquoi ? Parce que le temps de pratique ne doit pas dépasser les 10 minutes tout compris. Par conséquent, si vous devez déplacer des meubles ou installer un tapis ou autre et ranger, cela va vous prendre plus de temps et diminuer votre volonté sur la durée.

L’autre avantage c’est d’en faire un espace qui vous parle et qui facilite la pratique. Faîtes en sorte que vous y soyez bien, décorez-le, il doit être confortable et vous donner envie d’y être mais aussi d’y aller. Je me suis ainsi fait un espace tout équipé où spontanément je vais m’entraîner. Cependant inutile de faire aussi grand (ou aussi petit!…). Même si cela ne fait que deux ou trois mètres carrés, c’est grandement suffisant.

Cet espace doit aussi vous rappeler pourquoi vous pratiquer. N’hésitez pas à y afficher des symboles, des photos ou des textes qui vous parlent.

Enfin, prévoyez tout le matériel dont vous avez besoin pour l’entraînement. N’oubliez pas, 10 minutes de temps par jour 100 % consacré à la pratique.

Parler de sa pratique pour rester motivé

 

Quatrième point, extrêmement important pour rester motivé, parler de la pratique. Partager ce que l’on fait aide à garder la motivation. D’où l’intérêt de rejoindre des groupes ou de s’entraîner avec des gens. Dans ce cadre je ne parle pas des dix minutes mais plutôt d’un entraînement long hebdomadaire par exemple.

Pour la méthode REBO2T, j’ai crée ce nouveau groupe facebook dont l’objet est justement d’être très interactif pour garder la motivation. Ce groupe est gratuit mais participation obligatoire !

Il est également intéressant et motivant d’en parler à ses proches, de leur donner nos motivations, nos résultats. Même si eux ne pratiquent pas, le simple fait d’en discuter et de partager vous gardera motivés. Mieux, parfois il s vous diront qu’il s ont remarqué quelque chose de différent. Là aussi, le niveau de motivation remontera et vous aidera à poursuivre.

Après, inutile de tomber dans l’extrême et de partager toutes les cinq minutes des photos de vos entraînements sur Instagram… Cela montre seulement un besoin de validation externe néfaste pour progresser adns une pratique comme la notre.

Avoir un retour sur la pratique !

 

Dernier point, extrêmement important aussi, il est nécessaire d’avoir un retour sur la pratique pour rester motivé. Des études ont montré que quand un kiné voit régulièrement un patient pour un suivi et qu’il fait les exercices avec lui une fois de temps en temps, cela améliore l’observance du patient.

La même chose existe avec les programmes de coaching comme le programme second souffle. Le fait d’avoir un feed back régulier permet de garder la motivation et d’être plus efficace dans la pratique.

Le dernier moyen, le plus simple est de suivre un cours hebdomadaire ou au pire un stage de façon mensuel. Ainsi, vous pourrez poser vos questions et avoir des retours sur votre pratique. Un regard extérieur et une progression attestant de vos progrès vous gardera motivé également. En effet, difficile de rester motivé si rien ne change et parfois il est difficile de voir seul que c’est le cas sans les bons outils.

Conclusion

 

Rester motivé n’est donc pas qu’une question de volonté. Bien sûr une grosse volonté aide mais la mise ne place d’un contexte adapté est également un gros facilitateur. Tout ça pour dix minutes par jour ! Cependant, ces dix minutes peuvent avoir un énorme impact sur votre vie et sont donc essentielles.

Comme je le disais, ces règles motivationnelles sont valables pour tout ! Pas que pour la respiration consciente. Cependant, il faut que la pédagogie s’y adapte et ça c’est le rôle des personnes qui proposent les méthodes.

Dîtes-moi comment vous vous gérer votre temps de pratiques et êtes vous capables de pratiquer tous les jours sur la durée ?

Je vous dis à bientôt, sur le nouveau groupe de la méthode REBO2T ou en cours !

Yvan