Le travail de la respiration touche plusieurs aspects et ses bienfaits sont multiples et documentés. Pour bien travailler la respiration, il faut avoir une méthode qui construit les bons outils nécessaire à la pratique des différents domaines d’application. Ces outils passeront par une reconstruction corporelle, d’où le nom de la méthode REBO2T. Globalement, on peut distinguer trois grandes parties au travail respiratoire. La première est purement physique, paradoxalement c’est la plus négligée. La deuxième concerne l’impact sur la physiologie. La troisième sur le mental. A partir de là, on pourra aller plus spécifiquement sur d’autres pratiques d’ordre spirituelle ou à l’inverse de la performance physique, tous les outils seront en place.

Comment structurer cette progression et pourquoi? C’est ce que nous allons voir dans cette série d’articles.

Le pratiquant doit se situer entre terre et ciel

Bien que cela paraisse cliché, être entre ciel et terre implique une notion d’équilibre mais aussi d’énergie, de densité et de prise d’espace. Le ciel est quelque chose d’éthéré et en mouvement constant, la Terre est on ne peut plus solide est inamovible. La respiration doit permettre d’être à l’équilibre sur ces différents points. La recherche d’équilibre sera d’ailleurs centrale dans la pratique puisque toutes les pratiques avancées partiront de cet équilibre pour aller chercher une direction certes plus déséquilibrée mais au moins totalement recherchée.

Pour trouver cet équilibre, cela passera d’abord et avant tout par le corps. Le corps doit être adaptable et contenir de la puissance, suffisamment pour ne pas être en difficulté à la moindre occasion et d’être en bonne santé. Prétendre faire un travail intéressant avec un corps faible n’est juste pas crédible. Le corps doit bien sûr être disponible et sans tension qui gêneraient la respiration. Toutefois attention, un corps désarticulé et souple n’est pas un corps puissant. C’est un corps qui sera très sujet aux variations émotionnelles et qui sera globalement éthéré. A l’inverse, être dans un corps trop fort empêchera une bonne accumulation de puissance qui sera perdue dans les tensions musculaires. Il y aura donc un équilibre à trouver.

Cet équilibre sera construit par la respiration et évalué par la respiration. Si la respiration passe bien dans le corps et que ce corps est capable de supporter une grosse charge physique et émotionnelle, alors, c’est un corps qui fonctionne correctement.

Une inversion de la logique corporelle

Globalement, quand on ne fait pas spécialement à la manière de respirer, on se retrouve avec des muscles externes forts et en tension et une chaîne respiratoire faiblarde, déséquilibrée et empêtrée dans toutes les tensions émotionnelles stockées dans le corps depuis des années. Le début du travail va donc être à la fois de relâcher la partie externe du corps pour la rendre plus disponible et de renforcer la chaîne respiratoire pour augmenter notre capacité à respirer et à mieux tenir le corps. C’est une vraie reconstruction corporelle puisqu’on va changer en profondeur la manière de bouger.

Pour cela, il va falloir apprendre à générer de la puissance et du mouvement à partir du mouvement respiratoire. Il faudra ensuite pouvoir faire circuler ce mouvement respiratoire dans le corps entier. Pour que ce mouvement circule bien dans le corps, cela passera par une reconnexion des différents segments corporels. Ceci sera fait à la fois par un travail musculaire mais également un travail de conscience pour « allumer » les parties non conscientisées présentes dans notre schéma corporel.

Une reconstruction corporelle s’appuyant sur la respiration naturelle

La respiration naturelle est donc la première brique à poser sur l’édifice du travail respiratoire. Ce n’est cependant qu’une première brique bien que pour beaucoup, c’est déjà un but en soi! La respiration naturelle va permettre de générer le mouvement interne du corps et de lier les membres à celle-ci. Ainsi, le mouvement pourra être transmis jusqu’au extrémités. Cette capacité à envoyer l’ensemble du mouvement dans tout le corps est cruciale. En effet, elle permet de transmettre la conscience. La conscience permet d’éliminer les zones d’ombres du corps qui sont sujettes à l’immobilité et à la tension. Or chacun de ces points va déséquilibrer l’ensemble de la structure corporelle en créant une transmission disharmonieuse des contraintes de forces auxquelles le corps est soumis.

Toutes ces contraintes mal gérées sont sources de stress mais également de point d’appui aux contraintes émotionnelles. Les éliminer ou en tous cas en nettoyer une grande partie est donc la priorité de cette première partie du travail.

L’importance de la reconstruction corporelle dans la technique respiratoire

En plus de cette construction corporelle pure, cette phase permettra de développer correctement les qualités pour bien utiliser les différentes techniques respiratoires. Ceci potentialisera les effets des motifs respiratoires et des techniques respiratoires en général. En effet, si ces qualités ne sont pas présentes, utiliser ces motifs va stresser le corps en le mettant sous contrainte. Les effets bénéfiques seront donc effacés par cette tension corporelle.

Par conséquent, le travail de base pour construire ce corps capable d’utiliser au mieux la respiration est indispensable. Toutefois, il y a un avantage énorme avec la respiration, c’est qu’elle est automatique. Le gros de la reconstruction corporelle sera donc faite en indiquant à votre corps des schémas respiratoires plus agréables et les moins coûteux à suivre. Ainsi, il les mettre en place de lui même de façon inconsciente et vous le travaillerez toute la journée sans vous en rendre compte. De plus, comme vous allez solliciter les muscles justes et qu’ils travaillaient moins jusque là, ils vont naturellement se développer. Ne soyez pas étonnés de prendre entre 1 et 3 kilos sur 3-4 mois en travaillant de cette façon. 

Vous vous sentirez également plus dense mais paradoxalement plus léger…

Une ouverture logique vers la suite de la méthode REBO2T…

La suite à la reconstruction corporelle sera donc le travail sur notre physiologie et notre métabolisme. La structure étant prête, on va s’intéresser au moteur. Là encore, un corps disponible et puissant sera plus à même de se mettre dans des situations où on fera travailler notre physiologie sans saturer notre psyché. on y reviendra dans un prochain article! Vous voulez en savoir plus sur cette partie? N’hésitez pas à le demander en commentaire ou à me contacter.

A bientôt

Yvan