Suite de notre série sur les émotions et comment mieux les gérer avec la respiration avec la tristesse. Pourquoi la tristesse? Parce qu’elle fait bien la suite avec la colère. En effet, la colère peut souvent précéder la tristesse. Pourquoi? Parce que la colère indique notre refus que les choses ne se passent pas comme nous aimerions qu’elles se passent. Elle renvoie au fait que nous aimerions être tout puissant mais que nous ne le sommes pas. Quand nous acceptons cette état de fait, il faut faire un deuil et c’est là qu’intervient la tristesse. La tristesse contrairement à la colère ne va pas donner d’énergie, au contraire, elle va avoir tendance à rendre amorphe. C’est une des émotions qui d’ailleurs va le plus gêner la respiration, de façon insidieuse. Voyons donc ici comment mieux la gérer.

 

 

La tristesse, pour quoi faire?

 

C’est vrai ça, pourquoi l’évolution a conservé cette émotion qui a tendance à nous ralentir, nous enlever notre énergie et nous rend amorphe? Il doit nécessairement une raison soit au niveau individuel soit au niveau social. Quand on regarde un peu, on se rend compte que la tristesse permet d’accepter la fin de quelque chose et de souder une communauté de gens autour de cette fin. Elle est donc assez utile finalement.

On a parlé du lâcher-prise dans un article précédent mais la tristesse est plutôt de l’ordre de l’acceptation. Accepter au final que les choses évoluent constamment et qu’il faut faire avec. C’est une leçon difficile à assimiler et qui nous permettra de lâcher l’ego et nos jugements sur qui nous pensons être et sur ce qui nous entoure. Nous pourrons ainsi développer une nouvelle capacité, l’acceptation de ce qui est.

 

Quand la tristesse devient un problème

 

La tristesse devient un problème quand elle outrepasse sa fonction. Encore une fois, les émotions doivent nous apprendre quelque chose. Une fois que le message est passé, elles n’ont plus lieu d’être. Or, parfois, nous pouvons conserver les conséquences de l’émotion dans le corps. C’est là que nous allons devoir travailler pour évacuer ces tensions inutiles.

Comment se loge la tristesse? Je ne parlerais pas ici des changements hormonaux qui ont lieu au moment de l’apparition de l’émotion. Je ne vais parler que du cas où l’émotion est restée « coincée ». Globalement, elle va se loger au niveau de la cage thoracique et jusque dans la gorge. L’objectif va donc être de mobiliser cette zone. Pourquoi cette zone serait coincée? Parce que le mouvement qu’engendre la tristesse et qui amène à pleurer sera souvent réprimé. Les tissus sont donc en tension et ne peuvent finir leur mouvement. On va donc utiliser la respiration pour les remettre en action et finir ce qui doit l’être.

 

Expirer la tristesse

 

Pour cette exercice, il demande à être pratiqué. Avant d’avoir été fait, on peut ne pas en comprendre l’intérêt. Par contre, assurez-vous d’avoir pratiqué un minimum de méditations respiratoires avant.

  • Allongez vous tranquillement. Posez vos mains sur la cage thoracique comme pour le test de la respiration naturelle.
  • Fermez les yeux et commencer à repousser vos mains en inspirant par le nez et en gonflant votre cage thoracique. Attention, votre respiration doit être principalement thoracique et remonter jusqu’à la gorge.
  • Inutile d’aller vite, faîtes un mouvement lent avec environ 5 secondes d’inspiration et 5 secondes d’expiration.
  • Faîtes cela pendant une quinzaine de minutes.

Si votre corps bouge, que des sensations remontent ou que de la tristesse apparaît, laissez faire et observer tranquillement ce qui se passe. Ne vous impliquez pas mentalement, c’est un travail physique. Si des souvenirs remontent, ne vous laissez pas non plus emporter, restez en observation.

Vous comprenez donc que cet exercice est à faire quand on a pratiqué un peu de méditation comme les méditations respiratoires par exemple. Sinon, vous risquez de passer un moment pas vraiment agréable. Rien de catastrophique mais quand même.

 

Sortir la tristesse en mode bourrin

 

Bon cette fois, on va être un poil plus bourrin donc vraiment, là il faut s’avoir observer sans s’impliquer… L’exercice est à peu près le même, sauf que cette fois, on va forcer la respiration uniquement par la bouche en montant la cage thoracique sur chaque inspiration. On va mettre un petit détail en plus, toutes les 5 respirations, faîtes un temps d’apnée pleine en continuant le mouvement thoracique. On va juste rajouter un détail supplémentaire, mettez vos mains bras tendus à la perpendiculaire et bougez un peu vos doigts en même temps.

Là aussi, attention, n’allez pas vite, il ne faut pas hyper-ventiler. Laissez votre corps bouger et ne retenez rien, sinon, vous perdez voter temps d’exercice. Prévoyez vous un peu de temps ensuite pour récupérer avec une respiration naturelle lente par le nez.

 

Conclusion

 

Voici deux exercices pour éliminer les effets de la tristesse stockés dans le corps. Prenez bien le temps de vous reposer après. Il existe un troisième exercice que je trouve plus efficace mais il faut être guidé et à deux… La clé pour tous ces exercices et tout de même de différencier les sensations du sens. Le sens est passé avec la création de l’émotion. il ne reste dans le corps que des conséquences qui peuvent faire remonter une sensation de tristesse. Elle n’a donc pas de sens et il faut ne pas lui en donner, même si des images ou des souvenirs reviennent.

Donc si on reprend cette série sur les émotions, on a la colère. La colère nous rend compte que nous ne sommes pas des êtres tout puissants et que les choses ne se passent pas toujours comme on le souhaite. La tristesse nous permet d’accepter que le monde est en changement perpétuel et que nous subissons ce changement. La suite logique sera la peur… On en parlera dans un prochain article!

J’espère que cette série vous plaît! Si vous avez des questions, n’hésitez pas à les poser!

 

A bientôt

 

Yvan