Un article invité aujourd’hui de la part de Hubert, professeur d’arts martiaux, coach en développement personnel et ayant suivi la formation de moniteur de la respiration. Dans cet article, Hubert discute de la présence qu’apporte le travail de la respiration consciente. Bonne lecture!

Moment présent

 

Introduction

 

Dans mes cours d’arts martiaux et surtout de développement personnel que je dispense à Villenave d’Ornon, proche de Bordeaux, je mets souvent l’accent sur la respiration, grâce aux formations de moniteurs dispensées par Yvan.

 Pourtant, je constate très souvent que cet aspect est négligé par les élèves, car ils pensent que c’est inné et qu’il n’y a pas besoin d’y prêter attention. Pourtant, j’aimerai insister sur le fait que c’est bel et bien un processus qui s’apprend comme la marche ou la course et qui est beaucoup plus difficile qu’il n’y paraît.

 La question de cet article, ou devrais-je dire de ce billet d’humeur n’est pas de parler de technique proprement dite, mais de réfléchir à comment inciter chacun d’entre nous à prêter davantage attention à sa respiration ?

A force de pratiquer la respiration avec Yvan, j’ai découvert qu’une bonne respiration était le maillon manquant pour activer un processus de présence à soi extrêmement bénéfique.

Pourquoi s’appesantir sur le sujet de la respiration ?

Parce que si nous avions cette qualité de présence, nous pourrions éviter bon nombre de difficultés que nous ne voyons pas ou trop tard.

En psychologie, ma compagne, psychothérapeute, explique que la douleur d’une personne naît d’un écart de plus en plus grand entre le temps qui ne cesse d’avancer et sa situation du passé où elle est restée figée.

L’importance de la présence

Cela me fait penser à ce fameux conte zen où 2 moines se baladent tandis qu’ils font la rencontre d’une jeune fille :

« L’histoire se passe il y a bien longtemps, aux confins de l’Extrême-Orient. Deux moines cheminent auprès d’une rivière pour rejoindre leur monastère zen situé à 20 kilomètres en contrebas. Ils avancent en silence pour bien se concentrer sur leur marche, sur l’acte lui de marcher, comme l’ont enseigné les anciens maîtres de leur tradition.

Soudain, ils aperçoivent une jeune fille complètement désemparée. Elle est toute frêle, toute menue et elle a peur de traverser la rivière et d’être emportée par le courant.

Ni une, ni deux, le plus ancien des moines installe la jeune fille sur son dos, traverse la rivière avec force et dépose son charmant petit paquet, sur l’autre rive. Puis il rejoint son compagnon et tous deux reprennent leur chemin, en silence, concentrés sur chaque pas.

Une heure plus tard, le plus jeune moine ouvre soudain la bouche d’un air sombre : « Vénérable, vous avez brisé un précepte, nous n’avons pas le droit de toucher une femme et encore moins de la porter sur notre dos. »

L’ancien moine continue sa marche en silence. Quelques minutes plus tard, tournant légèrement la tête avec un sourire plein de bonté il rétorque « Mon jeune ami, moi j’ai déposé la jeune fille de l’autre côté de la rivière, toi, tu es encore entrain de la porter sur ton dos… » »

Quelles leçons peut-on retirer de ce conte ?

La première chose à faire dans une pratique thérapeutique est d’amener la personne à se recentrer sur le moment présent pour l’aider à revenir au réel et à voir progressivement la distance qui la sépare de la situation douloureuse pour poser de nouveaux actes.

Et vous, quel fardeau n’auriez-vous peut-être pas encore déposé sur l’autre rive ? Qu’est ce qui vous en empêche ? Et surtout, à l’image de ce moine ancien, qu’attendez vous pour profiter de ce qui se déroule en vous, sentir les odeurs, écouter les sons, et voir devant vous comme pour la première fois le paysage qui vous entoure ?

Le rôle de la respiration consciente

 

La respiration consciente pour cela est un excellent exercice, en nous ramenant au corps pour éviter les ruminations de notre mental.

Par une respiration plus consciente, nous cultivons notre capacité de percevoir nos ressentis et ne plus projeter sur les autres nos charges émotionnelles non résolues. Ce processus nous amène à nous extraire des pièges de notre mental, de notre EGO (d’où naissent dispersions, dualités, projections emplies de craintes pour le futur, préoccupations dues à nos traumatismes et inhibitions passées) et de nos vieux schémas comportementaux, pour laisser place à nos valeurs authentiques, à nos intuitions fulgurantes (avec un plus grand recul face à nos tâches routinières), à notre SOI (en langage psy), notre être profond, riche de l’expérience qui se déroule au niveau inconscient (c’est à dire sans possibilité de saisir ce qui se passe), sans jugement ni notion temporelle. Il laisse place à un sentiment d’unité (d’alignement) où on se sent physiquement ancré, mentalement clair, émotionnellement stable et en harmonie avec notre environnement en répondant simplement aux situations (en les intégrant, en faisant AVEC) sans réagir exagérément (comme le ferait l’EGO dans une seule alternative séparatiste de POUR ou de CONTRE), en faisant de meilleurs choix favorables à notre bien-être, en nous libérant de notre attachement à notre identité construite.

Une respiration correcte nous offrira un voyage où chacun peut choisir sa destination, grâce à une utilisation plus consciente et disciplinée de son attention et de son intention.Chaque inconfort intérieur est un indicateur pour changer de voie ou de posture. Ce processus nous connecte à notre source, en permanence à notre disposition pour nous guider. Il nous donne accès à notre langage authentique quand nous sommes calmes, détendus et réceptifs, avec de la reconnaissance pour tout ce qui nous arrive. Il rassurera notre EGO qui prends toujours le dessus quand nous avons peur, car il est là pour nous protéger, bien qu’il soit toujours en retard d’une guerre. Car cet EGO reste dans la réaction entre le passé vécu et le futur imaginé, tandis que le SOI agit dans le présent.

Conclusion 

 

Une respiration correcte nous offrira un voyage où chacun peut choisir sa destination.

Grâce à une utilisation plus consciente et disciplinée de son attention et de son intention, où chaque inconfort intérieur est un indicateur pour changer de voie ou de posture. Ce processus nous connecte à notre source, en permanence à notre disposition pour nous guider. Il nous donne accès à notre langage authentique quand nous sommes calmes, détendus et réceptifs, avec de la reconnaissance pour tout ce qui nous arrive. Il rassurera notre EGO qui prends toujours le dessus quand nous avons peur, car il est là pour nous protéger, bien qu’il soit toujours en retard d’une guerre. Car cet EGO reste dans la réaction entre le passé vécu et le futur imaginé, tandis que le SOI agit dans le présent.

Comme l’a dit Maître Oogay dans Kung Fu Panda :

« Hier est derrière, demain est mystère, et aujourd’hui est un cadeau, c’est pour cela qu’on l’appelle le présent. »

Ici et maintenant, il n’y a rien à atteindre, rien à réussir, en laissant seulement les choses émergées.

Dans un prochain article, je vous parlerai de la méthodologie pour nourrir notre qualité de présence.

Hubert Maillard de la Morandais

Si vous voulez suivre les cours sur Bordeaux pour bénéficier d’un moniteur de respiration, vous pouvez trouver tous les créneaux sur ce lien : http://www.dojo33140.com/pages/rejoindre-l-association.html (vous pourrez également suivre ses stages tout au long de l’année)

 

 

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